Ibis Charles de Gaulle Aéroport Terminal
Aéroport -
Roissy-CDG - Le mardi 15 avril - 23h45 - Les images chevauchent les
archétypes : Bolloré se faisant baiser l'anneau épiscopal, un très
ancien pape suçant un enfant de choeur ou bien les fondateurs du
groupe Accor étalant leur vomitif portrait partout où ils le peuvent.
Non pas que la bouffe soit toujours vomitive à l'Ibis Paris CDG
Aéroport Terminal ( celle de mon voisin l'était, mais sa tête aussi, on
l'eût dit sortie de la photo des deux fondateurs susdits), cette
absence de nom n'empêche hélas pas le souvenir et les habitués
échangent leurs condoléances avant de se mettre à table. Ici on n'est
pas restauré, à peine nourri, on est traité. un commensal qui faisait
le malin a d'ailleurs été privé de son entrée, un autre, qui voulait
transgresser la ligne où l'on voulait qu'il attende a du boire du vin
rosé au lieu du rouge qu'il convoitait sans le mériter
particulièrement. Nous avons eu nos steaks tartares (en grappillant
de-ci de-là sur les tables et les buffets j'ai pu réunir la majorité
des condiments), notre bouteille de Rioja et les cocktails de fruits
(avec les frites destinées au tartare, mais c'est exprès, car
l'addiction aux frites permet aux pickpockets d'agir, alors que là,
comme on n'en a plus très envie, on fait attention). Bref , en dressant
les tables du petit déjeuner, le personnel à peine salarié fait
connaissance avec les nouvelles têtes, une bonne partie travaillera
encore demain, mais Mourad ne reviendra que si sa mère insiste : être
stagiaire et se faire engueuler, ça va un moment. (47,70€) (7,5/20)