Mavrommatis et "Le Volcan" (Paris)
J’ai fréquenté deux restaurants grecs ce week-end : Le Volcan a un aspect Titanic,
d’ailleurs il n’est pas grec, mais supposé être italien ou roumain quelquefois,
avec sans doute un Sri-Lankais
quelque part, mais qui n’en a pas ? Bref on y revient, mais de moins en
moins nombreux, on y revient parce que le prix est très
abordable et que les grecs qui sont au service sont humains, donc épuisés ; de moins en moins
nombreux parce que, quand même,
deux heures pour manger le menu type avec des steacks coupés en deux ... bref 9,5/20, on cherche autre chose ,
mais bon, c’est dimanche et on
reviendra peut-être ( rue du Pot
de Fer c’est pire et plus cher : tout ce petit monde vivote lamentablement
grâce à la modestie proverbiale des immigrés et à la pusillanimité des
touristes) – 9 couverts 305 €- 10, rue Thouin 75005 Paris.
Mavrommatis, c’est autre chose : on y va pour écouter l’accent des fortifs voisiner celui de Famagouste ( notez bien que je n’ai pas dit Gazimagusa, bien
que je n’aie rien contre : dussé-je me répéter le problème des Chypriotes c’est d’abord les Anglais). Famagouste fait penser aux échelles du Levant . Les
échelles qui protègent un moment des pirates, mais pas toujours et quand les pirates arrivent à monter le sang
coule, le monde bouge et se met à tourner, mais les Grecs continuent à élèver des canards et des porcelets, puis ils les font
rôtir ou bien les cuisinent avec des agrumes, du miel
et des épices. La trouvaille, ce sont les blettes fabuleuses car
inattendues ; le yaourt de brebis est somptueux , le galaktoboureko un peu
décevant (Mandy m’a dit que
c’était un dessert de pédé, mais elle a fini les quartiers de pamplemousse).
Yannis Boutaris est un grand oenologue et je regrette
qu’avec deux mastères on ne soit pas docteur, car j’aimerais
bien qu’elle me soigne. Au lieu de cela on va sans doute aller à la mer, ce qui
n’est pas mal non plus. (deux couverts 97,50 € - 13,5/20 – 42, rue Daubenton – 75005 Paris)