Brasserie du Théâtre
J’y ai quelques bons souvenirs de chanteurs
lyriques qui se demandent, après le spectacle, s’ils vont aller dormir seuls à l’Ibis ou s’ils ont une chance
avec la soprano qui signe quelques autographes. Mais là, j’ai eu l'impression que le bâtiment qui abrita le Trésor public allait sombrer et qu’on en ramasserait les déblais
avec ceux du chantier du tramway. Déjà les coursives supérieures supposées permettre d’accéder aux toilettes, si vous avez survécu au parcours du combattant qui y conduit,
sont désertées durant l’été par les familles décadentes ou les cadres
lourdement burnés qui s’y réunissent l’hiver pour traiter leurs affaires. En terrasse,
le petit peuple estival, soumis et bon enfant, et, plus loin, quelquefois, des
skateurs guettés par des racailles. Moi, j’aurais bien voulu continuer à évoquer
le sexe fendu et émouvant de la grosse dame de Pascal Rabaté, mais attendre
105 mn pour deux carpaccios et une
glace en observant le personnel épuisé, cela coupe l’érotisme. (Place du Ralliement 49000 Angers - Deux couverts ,
50 € 9,5/20)